GIAP : Faut-il revenir sur le débat présidentiel?

Article : GIAP : Faut-il revenir sur le débat présidentiel?
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26/09/2016

GIAP : Faut-il revenir sur le débat présidentiel?

Débat Présidentiel
Candidats au débat présidentiel. © @Anvannvote

Pour une nouvelle fois, dans le cadre des élections présidentielles de 2016, le Groupe d’intervention en affaires publiques (GIAP) a repris rendez-vous au public. Le décor est donc planté dans une grande salle à l’hôtel Karibe. Devant un panel de journalistes du paysage médiatique haïtien triés sur le volet, une modératrice et un auditoire très diversifié, une tribune est donnée aux prétendants à la magistrature suprême de l’État pour débattre des grandes thématiques devant engager la nation durant les cinq (5) prochaines années; un peu comme vendre leur vision politique d’Haïti dans un débat télévisé.

Moi : « Eh! Camarade, as-tu suivi le débat présidentiel du GIAP à la télé? »

Lui : « Quoi te répondre précisément…! On était en fait tous mobilisés à la maison pour le suivre, jusqu’au moment où l’Edh a pris le courant dans la zone après plusieurs coupures d’ailleurs. »

Moi : « Quoi! Tu as raté ce débat? Très entre nous, tu auras aussi manqué ton rendez-vous à l’ambassade, hein : les cinq prochaines années de ton avenir, tu m’as déjà dit.« 

Lui : « Ah, bon! Comment ça? Explique-toi? Tu as grand intérêt, hein. Sinon, … . »

Moi : « Sinon, quoi? … d’accord! »

Depuis le lancement officiel de la campagne par le Conseil électoral provisoire (CEP) le 23 août dernier, je n’avais autant senti ce désir haletant chez nombre de gens de la population de suivre un débat télévisé entre aspirants candidats à la présidence. L’accroche, ils seront réunis sur un même podium. Curiosité. Une mobilisation qui aura marqué les esprits un moment quand bien même. Des six candidats invités, cinq ont pris part au débat. Notamment : Edmonde Supplice Beauzile (Fusion), Jean-Henry Céant (Renmen Ayiti), Jude Célestin (Lapeh), Jean-Charles Moïse (Platfòm Pitit Desalin) et Jovenel Moïse (PHTK). La grande absente, Maryse Narcisse (Fanmi Lavalas).

Ce mardi 20 septembre 2016 annonçait à mes cinq sens un événement particulier sur le pays. Pour des sensations inhabituelles pareilles, je me suis arrangé de façon qu’on m’appelle tôt dans la journée pour les planifications de toutes dernières minutes. Pas après 20:00 heures. 🙁 Négatif. Je ne serai pas disponible. C’est l’heure de la diffusion du débat présidentiel sur plusieurs chaines locales. On l’attendait. Dans mon quartier, nous étions tous déjà réunis entre amis et connaissances devant la télé d’un bon voisin. Dans son petit cybercafé, il utilise de l’énergie propre. C’est réglé! 🙂 Alors aucun souci pour les coupures d’électricité inattendues de l’Edh. Comme pour un match de football, nous avions les yeux rivés sur son petit écran. Chacun de nous devait sans nul doute avoir sa motivation. Entre fanatisme et curiosité (intellectuelle). C’est un fait normal. Très entre nous, c’est humain. 😉 Le débat est donc lancé.

Pour une première impression.

Le terme « débat présidentiel » résonne très fort dans mon tympan, les amis. 🙂 Je-suis-sé-rieux. J’ignore encore pourquoi. Mais, tout ce que je sais, c’est qu’il formel, étoffé, soutenu, instructif, vif, contradictoire. Il n’a rien d’une partie de poker entre vieux copains de classe de rhéto, ajournés aux Examens officiels d’État de la session ordinaire, jouant sur la cour du siège en attendant la reprise. C’est plutôt du solide, du choc idéologiquement entre débatteurs! Le moment idéal de mettre son poids dans la balance. Savoir se distinguer du lot en asseyant ses vraies motivations à travers un discours pouvant rendre confortable la majorité. Pour espérer accéder au portail qui mène au paradis, disais-je une fois à mon camarade, il faut une bonne introduction au gardien qui surveille l’entrée une fois devant. 😉 Sinon, c’est perdre son temps qu’on pourrait bien consacrer à autre chose. Il en est de même dans un débat présidentiel. Du moins, je pense. Accorder par exemple une bonne minute à un candidat pour se présenter convenablement au public qu’il entend courtiser d’ailleurs où il s’offre des détours, laissant le temps d’allocution écoulé sans pouvoir enfin [lui] dresser son parcours est gênant et inquiétant. En de telles circonstances, l’écoute, la précision, la concision auront été sans conteste les prérequis de convenance sociale, bien loin derrière, de raffinement intellectuel.

De la rhétorique à l’académique.

J’ai envie de croire qu’un candidat qui a des aspirations de diriger l’État, homme ou femme, doit être formé et informé. Savoir manipuler les dossiers, les données de façon utile est un détail pour lui. Encore qu’il doit les avoir sur le bout des lèvres dans ses prises de parole. C’est pour cela qu’il a une direction de campagne dynamique. Grâce à ses archivistes, recherchistes qui font un travail technique sérieux, il doit pouvoir se renseigner sur les dernières données statistiques d’instituts spécialisés du pays par exemple, d’études réalisées dans tous les domaines clés susceptibles de l’aider à développer ses arguments, se positionner sur une question, un dossier particulier et, éventuellement, s’opposer à des argumentations fallacieuses de tout concurrent désobligeant.

Dès le départ, pour l’intérêt du débat, si les candidats se prenaient au sérieux, avaient du respect pour les journalistes invités (la presse d’une manière générale) et le [leur] public, c’est presque certain qu’ils se seraient mis à la hauteur. Ils auraient tout tenté pour bien se comporter, empêcher à la population d’être témoin de vaines élucubrations, de propos aberrants lâchés à la télé, qui sont possiblement irrécupérables. À l’heure qu’il est, les réseaux sociaux doivent se faire un plaisir fou du relais. Avec acharnement. Car la nouvelle se répand vite,… très vite ici.

Les grands thèmes ayant fait l’objet du débat étaient connus de tous. Car ils étaient publiés sur le réseau social du Groupe, organisateur de l’événement. Au point qu’une sélection de questions venant directement des internautes était posée aux débatteurs. La formule était connue. Ça a fonctionné pour une part autour des grands thèmes :

GIAP
© @Anvannvote

Franchement, on s’attendait à un débat juteux.

Peu de gens doivent ne pas savoir pourquoi!

En fait, pour me rendre la tâche plutôt facile, avant de me rendre chez le bon voisin, j’ai pris mon bloc-note et mon stylo avec l’idée que je vais profiter des interventions des débatteurs (compétiteurs) pour une bonne prise de notes. Toujours est-il que quand c’est Haïti qui est au cœur du débat, j’éprouve un intérêt bien particulier. Ce n’est pas par simple curiosité intellectuelle que j’y tiens place. Son avenir m’intéresse autant qu’il m’inquiète. Surtout dans une période électorale fragilisée – avec toutes les précarités que l’on connaît – où des candidats à la présidence sont prêts à tout : discours fabriqués, miettes, compromissions pour accéder au pouvoir. C’est décisif alors! Il faut les écouter parler pour tenter de cerner leurs intentions, ce qu’ils peuvent véritablement offrir d’innovant dans leurs offres politiques pouvant sortir le pays de cette misère chronique, ce marasme économique, cette dépendance systématique, ces crises symptomatiques qui caractérisent notre société, défont le tissu social pendant trop longtemps.

Eh bien les amis, c’est avec peine que je vous le dis… Les réponses étaient des plus déconcertantes. Au cours du débat, pas l’ombre d’un vrai meneur pour faire tomber les vieilles barrières et nous montrer la voie, avec une vision claire des solutions envisagées dans un temps défini. Des projets sociaux ambitieux viables. Les débatteurs – des candidats à la présidence aujourd’hui, de futurs président et ministres de demain matin – me laissent encore sur ma plus grande soif! 🙁 Tant d’autres encore.

Coups de gueule aux journalistes panélistes !

Candidat : « J’ai reçu une invitation pour participer au débat du GIAP. Mais, qu’est-ce qu’ils peuvent bien me vouloir ces organisateurs? »

Conseiller : « Oui, Monsieur le Président. C’est vrai! On confirme ou pas? Il faut tout de même répondre dans le plus bref délai. Ça avance, non! »

Candidat : « Franchement, ces genres d’initiatives me dégoûtent. J’ai peur que le grand public voit mes faiblesses. Je me sens vraiment confortable dans les meetings qu’on organise. Selon mon humeur, je dis ce que je veux… Et puis, j’ai horreur de croiser tout le temps le regard des journalistes. Ils ne m’inspirent pas confiance. On peut bien dire aux organiseurs qu’on est en campagne, non! Ils doivent bien le savoir, hein. »

Conseiller : « Non, Monsieur le Président. On doit avoir besoin d’un coup de publicité. Ne vous tracassez surtout pas. Ce n’est pas compliqué. Écoutez! Le registre du débat est simple. Vous aurez au maximum trois (3) minutes pour élaborer sur un thème si jamais au tirage au sort, la modératrice, tombe sur votre nom. Et une seule minute en temps d’interactions. Si vous le trouvez nécessaire à vrai dire. 😀 Donc, quand c’est à votre tour de parler, vous aurez amplement le temps de vous répéter, prendre la tangente rien que pour épuiser le temps. C’est une technique infaillible, oui, Monsieur le Président. »

Candidat : « Aussi simple que ça? »

Conseiller : « Oui, aussi simple que ça. »

Candidat : « O.-K. Mais d’où sortez-vous tout ça? »

Conseiller : « Eh bien, hier soir, j’ai pu regarder l’extrait d’un débat des élections de 2015. On les rediffuse à la télé cette semaine. »

Candidat : « D’accord. Ça me va. Parfait. On va ainsi procéder. Je sais que je peux toujours compter sur mon équipe. 🙂 »

Conseiller : « Je ne fais que mon job. Dernière chose, Monsieur le Président… Vous devez vous assurer de porter ce beau costume et cette cravate-là. Il faut surtout faire bonne impression en présence des journalistes. Nos partisans adorent ça. 😛 »

Très objectivement, je partirai de l’idée qu’un journaliste faisant partie du panel d’un tel débat, est [bien] avisé. Ceci dit, il a une bonne maîtrise des thématiques et thèmes retenus pour faire progresser le débat en le rendant intéressant telle une interview (et de fait, tous les débatteurs sont des interviewés!); tous les dossiers récents ou passés capables de surgir à un moment donné.

Je résume simplement : formulez votre question, je vous dirai s’il faut des précisions ou s’en tenir plutôt à des généralités sans intérêt. Le charisme ou l’audace rendent tellement service en ce sens-là. Car, ils peuvent bien susciter de l’adhésion, de la fascination de la part de l’auditoire (public), et même des journalistes intervieweurs, à un pic du débat.

Cela me fait rapidement penser à un moment précis d’un débat déterminant du GIAP aux élections de 2010. Ça écœure quand même, mais…! 🙁 Un candidat, qui deviendra premier citoyen de la nation peu après, voulant à tout prix répondre aux questions qui lui ont été adressées, n’a pas rechigné à sortir argumentations et chiffres de part et d’autre. Son impertinence, interprétée de « fougue » fit grand froid dans le dos. Les journalistes, tous suspendus à ses lèvres, se sont rendu compte bien après qu’il n’eut l’ombre de vérité dans ce qu’il avança sur un dossier précis et important. C’était déjà trop tard. Dans l’opinion publique, ce dernier aurait établi les faits, classé sa performance en poche au cours du débat. En dupant tout le monde bien entendu! Sa stratégie fut simple : ‘faire bonne impression pour convaincre’. Bref.

Je crois que le journaliste invité a une grande implication : ce devoir noble de mettre les pendules à l’heure à tout moment du débat. Rien que ça. Il doit lui arriver de questionner l’évidence d’un fait avancé de façon à ce qu’il se justifie. C’est-à-dire, mettre tout candidat qui tenterait de manipuler les esprits face à ses propos, ses données. C’est la pertinence qui veut ça. Le grand public a droit à de l’information vérifiée, à  des précisions. La vérité. Pour cela, entendons-nous bien, que les journalistes s’accordent du temps de fouiller les dossiers, se renseigner d’abord avant de s’enfiler leurs beaux costumes d’intervieweurs pour le grand public. Il est clair qu’on ne peut pas rendre la tâche aussi facile à des candidats à la présidence de prétendre induire en erreur la grande majorité. Ce serait du copinage. Un complot contre elle.

Bon… Écoutez! Quelle est cette idée de balancer des questions et qu’un candidat vous bricole des réponses en ‘veux-tu en voilà’? Il faut vraiment élever le niveau du débat. Bien vêtus, avec votre beau micro suspendu à vos lèvres, il faut aussi donner aux gens pour le moins, avisés, l’impression de vrais journalistes qui font un travail professionnel. Ça passe à la télé et tout le monde vous suit. Sachez-le bien! Surtout qu’il est grand bruit qu’on ne veut pas de simples ‘poseurs de questions’. Au passage, n’y aurait-il pas nécessité de promouvoir du ‘journalisme spécialisé’ dans ce verdoyant paysage médiatique?

Classement de performance?

Dans ce format, ce type de débat, il reste que la règle d’or est de pouvoir gagner des cœurs, convaincre le maximum de gens possible si l’on souhaite obtenir le résultat escompté des électeurs le jour du scrutin. Car, personne ne fait de cadeau. Un candidat porteur d’un discours bien articulé – taillé sur mesure – courtise, divise, change l’opinion publique, gagne donc en l’influence. Il est capable de défier les sondages, se faire de nouveaux partisans. Tout l’intérêt aura été sa stratégie de communication qui s’est révélée appropriée, efficace.

Tel un match de foot, au moment du débat, beaucoup s’attendaient à ce qu’un candidat (le leur sans doute!) l’emporte haut la main. Eh, bien non… il n’y avait pas ça. Au contraire. C’était score nul tout court. Figurez-vous que la nation a frôlé de peu le ridicule! Aucun des candidats ne s’était véritablement distingué. De manière très objective, entre amis, on se demande encore et encore si ce débat devait effectivement avoir lieu. Est-ce qu’il n’a pas fait chuter l’estime qu’on a pour un candidat en particulier? Ou du moins, est-ce qu’un candidat ne garde pas que ses anciens partisans sans en convaincre d’autres? Si c’est bien ça, où est donc l’intérêt d’y participer? C’est le grand enjeu à mon avis! Ce serait hypothétiquement donner raison à d’autres candidats absentéistes de penser que ces genres de débats télévisés font diminuer leur vitesse de croisière dans la campagne électorale. 😉

Je crains qu’au plus haut niveau l’on puisse descendre aussi bas. C’est dégradant. On m’a toujours dit que les linges sales se lavaient en famille. Du coup, je me demande si ce n’était pas préférable qu’on débatte à micro fermé. Puis rien. Mais, c’est vrai! Définitivement, tout ce temps d’attention passé devant la télé aura servi à quoi? La page de mon bloc-note est restée blanche, la mine de mon stylo intacte.

Tant d’aspirations… tant d’ambitions… tant de visions… de la part de nos candidats à la présidence pour quelles prises de décisions sérieuses? S’il est vrai qu’ils drainent autant de gens dans leurs meetings à travers les dix départements du pays, qu’est-ce qu’ils peuvent bien véhiculer comme messages pour s’attirer la sympathie? Pourtant, durant la campagne électorale, les images fleurissent les réseaux sociaux.

Bain de lassitude et d’incertitudes.

Après avoir suivi un « débat présidentiel » de cette dimension à la télé, il faut un temps de réflexions profondes sur le devenir de ce pays. C’est crucial. Nos candidats à la présidence envoient, au cas où d’autres n’auraient accordé bien attention ou se seraient laissés autant emporter par le fanatisme, de très mauvais signaux à la nation. J’en arriverai moi-même à la conclusion que : 1°) soit ils ne veulent pas partager leur vraie vision du pays à la jeunesse. Ils font donc de la rétention d’information. À quelles fins?; 2°) soit ils n’ont rien de consistant à lui proposer d’alternatives de changement réel et durable. Or, il faut nécessairement ce transfert; cette volonté (vision) de partage de ces [nos] leaders, penseurs sociaux, vendeurs de rêves. Tout le dilemme.

Pendant un temps, quand des idées pareilles vous travaillent à l’intérieur, ne pas les accoucher sur du support capable de vulgarisation est passible de haute trahison. Ce serait vous faire complice de toutes conceptions rétrogrades de la pensée politique haïtienne. Un comportement suicidaire. … génocidaire.

Une jeunesse encline à toutes formes de bassesses, de facilités, ne mérite qu’on lui offre ce spectacle grand public. Négatif. 🙁 Il faut plus de la responsabilité, je crois. Qu’on lui donne surtout l’envie de faire de la bonne place à la formation, aux études sérieuses pour la pérennisation de vraies valeurs (intellectuelles, morales, politiques, sociales…). Le peu qu’il nous reste en réserve au pays en tout cas! Il faut sérieusement y penser, hein!

Mon rêve le plus cher étant de voir Haïti gagner son pari, connaître des jours nouveaux. Oui, un lendemain meilleur!

Conclusion

J’ignore encore si je dois conclure. Il le faut bien. Je dois à coup sûr ménager mes lecteurs (pour un prochain billet 🙂 ). Mais avant,… une parenthèse.

Pour une question qui tient l’actualité locale (internationale aussi, j’imagine!) en otage pendant un bon temps, on ne saurait la négliger. Haïti ferait face à un phénomène migratoire sans précédent. La cause? Elle doit être de tous ordres. Cependant, un fait est que dans la tête de nombre d’Haïtiens (mes tantes et oncles; cousines et cousins; voisines et voisins; ami(e)s; camarades étudiant(e)s; collègues; connaissances), on peut migrer n’importe où sur la surface du globe pour s’assurer un semblant d’ ‘avenir meilleur’. La quête de l’El dorado. À l’exception d’Haïti. Pour l’heure, ils doivent parcourir – pour la plupart clandestinement – le Brésil, Mexique, Chili, Bahamas. Aux dernières nouvelles, même le Surinam est convoité. Pour eux, le pays n’a plus rien de mieux à leur offrir. Il est grand temps de bouger, passer à autre chose, ailleurs. Haïti connaîtrait trop longtemps déjà l’instabilité. À tous les niveaux. Une situation qui décrirait qu’il y a grand péril dans la demeure, les amis!

Mon camarade-là, même s’il a l’intention de le faire de manière légale, sera un prochain sur cette longue liste d’émigrés. S’il est vrai que, faute d’arguments suffisants, je n’arrive pas à le dissuader d’annuler son rendez-vous à l’ambassade, en quelque sorte ne pas fuir Haïti vers d’autres cieux pour les cinq (5) prochaines années, je voudrais m’assurer, en dépit de ce départ douloureux, qu’il revienne au pays s’installer. Pour autant qu’il manifesterait l’intention une fois en terre étrangère.

En effet, messieurs les aspirants candidats à la magistrature suprême de l’État, en cette période de campagne électorale, je cherche en plein midi à l’aide d’une bougie, à travers vos offres politiques, les grands moyens pouvant arrêter cette fuite surdimensionnée. Elle fait peur. À un moment déterminant de l’histoire où Haïti doit sans doute avoir besoin de toutes les pièces de son puzzle pour un regain d’espérance. Comment y parvenir?

Prévenez-nous dès vous aurez forgé les réponses, trouvé les grands moyens de vos propos. S’il nous est impossible de vous rencontrer sur le chemin de la campagne car votre cortège passe trop vite, nous espérons miser sur un prochain débat présidentiel télévisé (version améliorée). Parenthèse fermée.

(R)

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